Sommaire complet
du 10 décembre 2012 - n° 81
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Agriculture
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Contrôle et contentieux
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PLU
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Permis de construire
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Travaux
Jean-Philippe Vaudrey
Maîtriser le code de déontologie des agents de police municipale
Appliquer la bonne sanction disciplinaire
Exécuter ses missions
Agréments et retrait d’agréments des agents de police municipale
Cumul d’activités et activités accessoires
Réagir face aux outrages, rébellions et refus d’obtempérer
La protection fonctionnelle des agents de police municipale
Annexe : le code de déontologie
Un précis concret, utile et unique répondant aux interrogations quotidiennes des agents de police municipale, conçu pour les guider en toutes circonstances.
1 ère édition - octobre 2019
74 pages – ISBN : 2-905529-72-5
24,80 € TTC port compris
Cour Administrative d’Appel de Lyon n° 09LY02935 du 31 mai 2011.
Urbanisme Pratique n°208 du 01 mars 2012
Vu la requête, enregistrée le 18 décembre 2009, présentée pour la COMMUNE D’AIX-LES-BAINS (Savoie) ;
La COMMUNE D’AIX-LES-BAINS demande à la Cour :
1°) d’annuler le jugement n° 0506662 du Tribunal administratif de Grenoble du 20 octobre 2009 qui, à la demande de M. B, M. A et Mme C, a annulé la délibération du 17 octobre 2005 par laquelle son conseil municipal a approuvé une participation financière à la réalisation d’espaces ouverts au public, d’un montant de 250 000 euros HT, et a autorisé le maire à lancer les travaux et à signer tous documents nécessaires, et notamment la convention correspondante avec la SNC Terrasses Verlaine ;
2°) de rejeter la demande de M. B et autres demandeurs devant le Tribunal administratif ;
3°) de condamner ces derniers à lui verser une somme de 2 000 euros au titre de l’article...
(Lien vers l'article de Urbanisme Pratique n°208 du 01 mars 2012)
Par une délibération du 17 octobre 2005, le conseil municipal d’Aix-les-Bains (Savoie) a approuvé une participation financière de la commune à la réalisation d'espaces ouverts au public, d'un montant de 250 000 € HT, et a autorisé le maire à lancer les travaux et à signer tous documents nécessaires, et notamment la convention correspondante avec la SNC Terrasses Verlaine. Des habitants de la commune contestent cette délibération. La commune soutient, tout d’abord, que l’action est irrecevable. Selon l’article R. 421-1 du code de justice administrative, sauf en matière de travaux publics, la juridiction ne peut être saisie que par voie de recours formé contre une décision, et ce, dans les deux mois à partir de la notification ou de la publication de la décision attaquée. La cour administrative rejette, en partie cet argument car, comme le précise l’article R. 421-1 précité, cette règle ne vaut pas en matière de travaux publics : or, à hauteur de 200 000 €, le versement prévu par la délibération attaquée est destiné à financer des travaux d'aménagement d'une place et de cheminements piétonniers affectés à la circulation publique, dans un but d'intérêt général. Ces travaux ont ainsi le caractère de travaux publics, même réalisés sur une propriété privée. Par conséquent, le versement est, dans cette mesure, destiné à financer des travaux publics. Le justiciable n’était donc pas enfermé dans le délai de deux mois pour attaquer la délibération.
La commune peut financer l’aménagement de places et voies privées si elles sont ouvertes à tous
La cour administrative reconnaît ensuite la légalité de la participation demandée. Elle se fonde tout d’abord sur l’article L. 2121-29, CGCT, en vertu duquel le conseil municipal règle par ces délibérations les affaires de la commune. Elle en déduit que les commune ne peuvent prendre à leur charge que des dépenses d'intérêt général. La cour ajoute qu’elles ont la faculté de contribuer aux dépenses d'aménagement et d'entretien de places et voies privées, lorsque celles-ci sont ouvertes à la circulation publique par leurs propriétaires. La délibération attaquée a pour objet de permettre la participation de la commune au financement de l'aménagement d'une place et de cheminements piétonniers, situés sur une propriété privée appartenant à la SNC Terrasses Verlaine. L'aménagement de ces ouvrages, qui permettent de relier entre-elles des voies publiques et sont destinés à être ouverts à la circulation générale, présente, en l'espèce, un intérêt communal (CAA Lyon 31/05/2011, n° 09LY02935).
Michel Degoffe le 01 mars 2012 - n°208 de Urbanisme Pratique